La Mère Zouzou... au 33, rue Félix Philippe

Vous connaissez la "Mère Poularde" et sa fameuse omelette, vous auriez aimé connaître la "Mère Zouzou". Une brave dame qui habitait Carrières-s/Seine et qui avait sa boutique au 33, rue Félix Philippe. Qui se trouve être, aujourd'hui, une très belle maison de ville.
Madame Zouzou était surnommée comme ça, du fait que les enfants qui rentraient dans sa boutique, disaient régulièrement à leurs parents : "Je veux un zouzou" ou "un zouet".
Sa boutique, avec ces hautes étagères jusqu'au plafond, l'odeur du bois, la cloche qui sonnait à chaque fois que la porte d'entrée s'ouvrait... et qui faisait aboyer "Poupette", sa chienne. Un petit ratier hargneux qui apparaissait et disparaissait au fur et à mesure que Poupette, sautait pour se montrer aux visiteurs à la hauteur de la porte vitrée. Bel effet comique, quand j'y repense. Poupette aboyait, aboyait, aboyait... jusqu'à ce que sa maîtresse hurle : "Poupeeettttte".
Authentique.
Son magasin qui était connu spécialement pour ses pétards et autres fusées, pour les Montessonnais en culotte courte, avait une atmosphère particulière où l'on adorait venir seul ou accompagné. Un magasin comme nous pouvons encore le voir, dans le film "La 7ème compagnie", avec le commerce du Chef Chaudard ou celui de l'épicier à moustache, dans la fameuse réplique "vous avez du à l'ail ?"
Merci Madame Zouzou, d'avoir marqué la vie des têtes blondes qui ont franchi votre porte.

Commentaires

  1. Très belle description de tous ces endroits d'un passionné de sa ville... Madame Zouzou me rappelle une personne qui tenait un petit magasin de bonbons.... pétards...jouets....de tout mais c'est flou dans ma mémoire en 1973 quand on est arrivés au Neubourg 27....Elle avait une forte voix avec un accent qui ressemblait un peu à l'accent Corse.... une dame d'un certain âge déjà.... à l'aspect plutôt sévère ...qui disait..."tu veux des petits pétards....ou des gros pétards...." et là il fallait ne pas trop trainer à donner la réponse....le chronomètre tournait...les affiliés de ce magasin étaient mes trois plus jeunes frères... pour les pétards et les bonbons surtout....On avait aussi un coiffeur pour hommes dans cette rue... que nous appelions Ouayo...Ouayo...crot'..crot'... je ne sais plus pourquoi d'ailleurs....il avait les cheveux roux pas tout jeune peut être une moumoute et mon frère aîné à l'époque nous étions ados n'avait pas voulu y retourner car il crachait sur le peigne pour le mouiller le passait sur sa blouse avant de coiffer les clients... c'était un salon à l'ancienne....comme dans les films de Cowboys....il devait faire barbier aussi.... nous passions devant tous les jours pour aller à l'école... que de souvenirs de ces petites villes il y avait un charme passé que l'on ne retrouvera plus.....

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci "Unknwon" pour votre témoignage. L'émotion spongieuse de "la madeleine de Proust", nous habite tous et ravive des bribes de notre existence. Des personnes qui marquent au fer rouge, le reste de notre vie. Des similitudes avec notre Mère "Zouzou", votre Mère "Pétard", avec tout le respect que je lui dois et qu'elle mérite. Merci encore, pour ce témoignage, et j'espère, en avoir d'autres à partager.

      Supprimer

Enregistrer un commentaire